Je me réjouis d’être revenu vivre en Bretagne Sud au printemps 2008.
A l’époque, j’avais changé d’agence plusieurs fois, multipliant les expériences et mon salaire par la même occasion. Mais je ne retrouvais pas l’enthousiasme, le panache, l’énergie débordante et communicative, le bonheur et la liberté que j’avais trouvés chez Young & Rubicam. Plus particulièrement durant cette période faste, où tout semblait possible et où l’agence avait même été rebaptisée LA YOUNG. La vie était belle, nos clients étaient prestigieux, les budgets étaient pharamineux, et nous remportions des prix publicitaires nationaux et internationaux.
L’hiver, nous partions tourner des films en Afrique du sud pour profiter de ces paysages ressemblant étrangement à la Normandie en été. Nous travaillions d’arrache-pied, mais nous savions aussi relâcher la pression et, surtout, nous formions une équipe formidable. Je ne dis pas que tout était parfait, mais jamais je n’ai revécu une telle situation. Dans chaque nouvelle agence, il manquait toujours un élément essentiel. Et comme j’ai en horreur de faire les choses à moitié…
Encore aujourd’hui, cette ville et cette profession qui m’avaient accueilli les bras ouverts en 1995 me manquent. Quitter Paris n’a pas été une décision facile. J’étais parfaitement conscient que je mettais fin à une carrière de publicitaire dans certaines des meilleures agences au monde.
Mais je ne peux pas vivre loin de l’océan. Je dis bien océan, car l’eau salée, en mouvement, en effervescence, les embruns, tout cela n’a rien de comparable à un plan d’eau douce. La côte bretonne était une évidence, vitale, tout comme l’avait été auparavant Paris et ce monde des grandes agences de communication, que je voyais alors en pleine ébullition.
Professionnellement, s’installer à Paris avait été une excellente décision. Personnellement, revenir vivre en Bretagne Sud, à Quiberon, a été une sage décision que je ne regrette pas un seul jour.
Je suis Passé à l’Ouest. Et comme le disait ce bon vieux Jim Morrison : « west is the best ».